
Atelier d’alphabétisation
Plus d’un million de Québécois de 16 à 65 ans ont de graves difficultés de lecture. Or, seulement 5 % d’entre eux environ entreprennent une démarche d’alphabétisation auprès d’un groupe populaire en alphabétisation ou d’un centre de formation des adultes. C’est parce que les obstacles y sont nombreux, d’après le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ). S’il se réjouit de l’annonce d’un nouvel investissement gouvernemental pour soutenir ses membres, le RGPAQ est également convaincu que le Québec a besoin d’une stratégie nationale d’alphabétisation pour s’attaquer à cet enjeu.
Lorsqu’on parle de réussite éducative, on fait généralement référence à la petite enfance, au rôle des parents, à la lutte contre le décrochage.
« C’est très bien, mais il faut aussi s’occuper de la réussite éducative de l’adulte pour lui-même, même s’il n’a pas d’enfants » affirme Caroline Meunier, responsable au développement des analyses et des stratégies au RGPAQ.
C’est ce que l’organisme a fait valoir lors de la consultation sur la réussite éducative menée l’automne dernier par Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
Pour le RGPAQ, l’adulte est un apprenant, et on doit viser la réussite éducative tout au long de la vie.
« L’adulte a aussi droit d’avoir une réussite éducative, affirme Mme Meunier. S’il est analphabète, ou peu scolarisé, c’est parce qu’il a vécu des échecs à l’école lorsqu’il était jeune. Une fois qu’il est adulte, il faut lui donner les moyens de réussir. »