Revenu Québec se fait paver des tuiles de l’austérité

Tuiles

Tuiles contre l’austérité au centre-ville de Montréal (RIOCM)

Montréal, le 18 mars 2015 — Des citoyennes et des citoyens sont venu-e-s aujourd’hui déposer les tuiles qui leur tombent dessus à Revenu Québec. Ces tuiles, ce sont les politiques d’austérité du gouvernement Couillard ciblant constamment les plus pauvres : les prestataires d’aide sociale, les personnes en situation de handicap ou qui éprouvent des problèmes de santé mentale, les femmes, etc. Leur message au premier ministre est clair : « Ces tuiles-là, on n’en veut pas! » La Coalition montréalaise pour la survie des services publics, l’organisatrice de cette action propose des solutions fiscales permettant d’augmenter les revenus de l’État sans sabrer dans les services publics et les programmes sociaux : notamment la restauration de la taxe sur le capital pour les entreprises financières et l’augmentation du nombre de paliers d’imposition pour les particuliers.

Un comité de livraison s’est réuni au Complexe Desjardins pour remettre plus de 80 tuiles sur lesquelles les participant-e-s avaient écrit ce qui leur arrive, à savoir, les impacts de la réforme à l’aide sociale, des coupes dans les programmes de maintien à domicile et de rénovation de logements sociaux, des gels dans les programmes d’insertion au travail, etc. « Ça augmente la pauvreté chez moi parce que l’autobus, l’épicerie et l’électricité sont plus chers » ou « il y aura plus de chômage et d’aide sociale » ont écrit des participant-e-s à des ateliers d’alphabétisation, tandis que d’autres groupes écrivaient « la violence n’est pas seulement physique; elle est aussi économique et elle se nomme austérité » et « arrêtez-vous pendant une minute; voyez-vous la détresse que vous causez aux gens qui désirent tout simplement vivre leur vie? »

Tuiles

Des citoyens portent leur message contre l’austérité (RIOCM)

Un message récurrent sur plusieurs tuiles : l’austérité n’est pas la solution. « Les politiques proposées ne servent qu’à contrôler les personnes plus vulnérables et à les empêcher de s’en sortir. On ne réalise pas de vraies économies ici. La réforme de l’aide sociale ne sert qu’à stigmatiser les bénéficiaires en leur ôtant encore plus de dignité. Les coupes du programme de maintien à domicile des personnes en situation de handicap ou celles du PAAS-Action n’ont comme effet que de limiter l’autonomie de ces personnes et leur capacité de prendre soin d’elle-même. » explique Nancy Harvey, porte-parole de la Coalition.

La Coalition s’inquiète particulièrement de la tendance du gouvernement à vouloir récupérer de l’argent là o๠il n’y en a pas et demande qu’il cible plutôt les plus riches et les banques. Par exemple, en augmentant à 11 paliers l’imposition des particuliers, il récupérerait 1 milliard de dollars tout en diminuant les impôts de la plupart des contribuables. Aussi, en ramenant la taxe sur le capital des entreprises financières, c’est 600 millions que le gouvernement irait chercher. Nancy Harvey se questionne : « On a un gouvernement qui affirme que nous sommes au bord de la catastrophe financière, mais qui se prive volontairement de ces revenus, comment lui faire confiance? »

C’est pourquoi l’action de la Coalition montréalaise pour la survie des services publics se voulait un flash mob pour rendre compte des contradictions des politiques actuelles et de ses nombreux effets néfastes. « Ces tuiles-là, on n’en veut pas ! »

Plus d’information sur les solutions proposées

À propos de la Coalition montréalaise pour la survie des services publics : La Coalition montréalaise pour la survie des services publics est la branche régionale de la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics.