Motion d’appui du conseil d’arrondissement « 30 jours pour sauver les CEP »

Le maire Dorais

Le maire Dorais appuie les revendications des CEP.

Lors du conseil du 6 octobre, le maire Benoit Dorais a proposé la Résolution appuyant les centres d’éducation populaire (CEP) de Montréal et dénonçant l’ultimatum du gouvernement du Québec, adoptée à l’unanimité par le conseil. « Non seulement les CEP s’autofinancent-ils déjà à 48 %, ils sont rentables au plan social. D’ailleurs, la vision comptable de l’éducation populaire du gouvernement du Québec est déplorable et ne tient pas compte des coûts sociaux des fermetures qui seront sans conteste plus élevés que les économies espérées. C’est pourquoi j’invite la population à poser un geste de solidarité en signant la pétition au sauvonslescep.com », expose Benoit Dorais, maire du Sud-Ouest et chef de la 2e opposition à l’Hôtel de Ville.

La situation est de plus en plus critique pour les CEP de Montréal. Le gouvernement du Québec leur a donné un ultimatum de fournir, d’ici le 31 octobre, un plan de financement autonome de 750 000 $ annuellement pour « prouver leur viabilité ». Sinon, ils devront vraisemblablement mettre la clé sous la porte.

Deux des six établissements sont établis dans le Sud-Ouest, soit le Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles et le Comité d’éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et Saint-Henri (CEDA). « Nous militons depuis des années pour la sauvegarde des CEP car leur fermeture aurait de lourdes conséquences pour une frange vulnérable de la population du Sud-Ouest. Cette nouvelle tuile qui tombe sur la tête des CEP est une conséquence directe des politiques d’austérité du gouvernement du Québec », a ajouté la conseillère de Saint-Henri–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles, Sophie Thiébaut.

Rappelons que pour des raisons financières, la Commission scolaire de Montréal (CSDM), propriétaire des bâtiments abritant ces centres, n’a pas renouvelé sa contribution annuelle de 340 000 $ et ne renouvellera pas les baux transitoires venant à échéance le 31 mai 2016. « Ces enjeux sont aussi à considérer dans l’équation. Québec doit s’assurer d’accorder le financement nécessaire pour rénover adéquatement les bâtiments abritant les CEP afin de leur donner des conditions optimales pour leurs activités. Québec doit aussi octroyer un financement stable et pluriannuel qui permette aux CEP de remplir adéquatement leur mission historique », fait valoir le conseiller du même district, Craig Sauvé.

Les CEP de Montréal ont été créés, il y a plus de 40 ans, pour répondre aux besoins de personnes souvent marginalisées de la société, les personnes analphabètes ou les nouveaux arrivants notamment, avec une offre de service mieux adaptée à leurs besoins particuliers. Ils offrent par exemple de la formation en informatique, en alimentation ou en alphabétisation, et des ateliers de socialisation, d’entraide ou d’intégration.