6000 familles montréalaises mises en danger par l’austérité

Manifestation à Québec

Sauvons les CEP !

MONTRÉAL, le 1er oct. 2015 /CNW Telbec/ – À cause des mesures d’austérité, les six centres d’éducation populaire (CEP) de Montréal sont présentement menacés de fermeture. Le ministre de l’Éducation, François Blais, a refusé de maintenir un financement annuel de 750 000 $ que la commission scolaire de Montréal (CSDM) vient de leur retirer. Ces centres viennent en aide quotidiennement à plus de 6000 familles réparties dans les quartiers les plus défavorisés de Montréal.

Les CEP se trouvent dans des bâtiments excédentaires de la CSDM. À cause des compressions imposées à la commission scolaire, celle-ci a décidé cesser de financer l’entretien et les frais d’opération des centres, la responsabilité se retrouvant maintenant entre les mains du ministre. « François Blais nous a demandé de trouver 750 000 $ supplémentaires à chaque année et de fournir des plans d’affaires équilibrés d’ici le 30 octobre. Alors que pour son ministère il s’agit d’un montant minuscule, pour nous, c’est une somme colossale, impossible à trouver », lance Louise Montgrain, du Pavillon d’éducation communautaire, dans Hochelaga-Maisonneuve.

« Nous venons en aide à plus de 6000 familles à Montréal, autant par l’aide alimentaire, l’alphabétisation, l’éducation aux droits, le soutien en santé mentale et aux personnes âgées, l’aide au logement, etc. Si nous en venons à fermer à cause des mesures d’austérité du ministre Blais, ces personnes se retrouveront nécessairement en situation d’isolement social, voire même d’itinérance », affirme Marie-Andrée Painchaud, du Carrefour de Pointe-St-Charles.

Les centres ont déjà reçu l’appui unanime de l’Assemblée nationale et du maire de Montréal, Denis Coderre. « Nous remercions le maire de nous avoir appuyé publiquement. Cependant, il est temps de faire un pas de plus et d’aller défendre notre survie en faisant entendre raison au gouvernement. Il a décidé de faire de la lutte à l’itinérance à Montréal l’une de ses priorités, et la fermeture éventuelle de nos centres augmentera assurément l’itinérance et le travail des services municipaux comme le SPVM. Si nous fermons, c’est la Ville qui devra s’occuper des gens qui viennent chez nous : M. Coderre a donc tout intérêt à ce que les centres continuent d’offrir leurs services », plaide Armandine Siess, du Comité social Centre-Sud.

Les six centres d’éducation populaire de Montréal lancent aujourd’hui un site Web où ils invitent les gens à les appuyer en envoyant un message au ministre François Blais. Des capsules vidéo seront également diffusées sur les médias sociaux.

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